DEP3/S5/UE2  - Amorcer la recherche


Le métier de paysagiste est sous-tendu par un niveau d’expertise qui implique une aptitude permanente à construire des savoirs, à les mettre à jour, à les articuler entre eux et à les transmettre. L’acquisition de ces compétences est centrale au cours de la dernière année d’étude, qui vise à développer l’autonomie dans la conception, et à affirmer l’originalité d’un positionnement professionnel.

Les enseignants-chercheurs de l’ENSP accompagnent cette année au travers d’unités d’enseignement centrées sur des dimensions théoriques, mais aussi prospectives, et mobilisent pour ce faire plus particulièrement leurs postures et leurs travaux de recherche. Au cours de cette année, la production d’un mémoire constitue l’exercice par lequel les étudiants se positionnent à l’intérieur des multiples dimensions de la pratique du projet de paysage et apportent un savoir original sur une problématique du métier de paysagiste.

Le mémoire est principalement rédigé au cours du second semestre. Ses bases en terme de références, de positionnement méthodologique et thématiques sont posées tout au long du premier semestre, dans le cadre d’un parcours d’initiation à la recherche. Celui-ci inclut une approche des différentes voies de la recherche en paysage. La production d’une synthèse bibliographique, individuelle, d’une vingtaine de pages, constitue l’aboutissement de cette initiation à la recherche.

Au second semestre, le mémoire s’effectue dans le cadre d’un parcours général, associant les multiples disciplines présentes à l’ENSP (projet, écologie, sciences humaines, techniques, arts), ou dans un parcours spécifique aux enseignements artistiques. Ces deux parcours visent à la production d’une forme originale, apportant des connaissances spécifiques aux problématiques du projet de paysage et au champ de la pratique paysagiste, sous la forme d’un document (parcours général) ou d’une installation accompagnée d'une « notice » (parcours art).

Dans le parcours général, le mémoire se présente sous la forme d’un document relié, dont la conception (format, mise en page) est assurée par l’étudiant en adéquation avec la problématique développée, sur la base d’une démarche personnelle de recherche, d’enquête et d’écriture. Ce document comporte obligatoirement une bibliographie établie aux normes académiques, un résumé, cinq mots clefs et peut proposer des annexes.

Dans le parcours Art, le mémoire se présente sous la forme d’une production artistique conduite tout au long de l’année, exposée sous une forme libre, en accord avec les enseignants du département des Enseignements artistiques. Elle s’accompagne d’une notice qui explicite la démarche poursuivie, argumente le choix du medium, situe le travail au regard de pratiques contemporaines. Cette notice est soigneusement élaborée, en particulier dans le rapport texte/image. Elle doit fonctionner de manière autonome pour être consultable au Centre de documentation. Elle comporte obligatoirement une liste rigoureusement établie des références empruntées aux champs artistiques, écologique, sociologique, historique, géographique, politique, etc.

L’unité d’enseignement Mémoire est validée, pour les deux parcours :

- par la soutenance orale du mémoire

- par l’examen du mémoire écrit, par l’encadrant principal et un relecteur

La réception de l’exemplaire corrigé destiné au Centre de documentation de l’ENSP, déposé auprès du service de la scolarité, constitue le point final de l’enseignement, mais certains mémoires connaissent par la suite des versions éditées, sous forme d'articles, de livres, d'installations...